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« PPR 379 invitant le gouvernement à reconnaître l’Etat palestinien et à agir pour un cessez-le-feu effectif et durable dans l’attente de négociations »

Rapport de Michel JOUBERT au Conseil départemental du PCF, le 12 février 2024.

L’agriculture subit la crise du capitalisme mondialisé.

Contrairement à ce qu’affirme Macron, il n’y a pas une agriculture, mais des agricultures qui subissent année après année la crise du capitalisme mondialisé.

Je ne développerai pas les conséquences de l’agriculture sur les émissions à effet de serre même si nous savons que l’agriculture produit 21% de ces émissions et même si dans le même temps nos terres agricoles sont capteurs de ces gaz à effet de serre.

Je ferais de même pour le problème de l’eau bien que l’agriculture soit consommatrice de la moitié de l’eau potable en France et de 70% dans le monde.

Mais sans eau pas de vie et pas de production agricole.

Le MODEF a organisé un débat sur l’eau et Jean-François Berthomieu, climatologue réputé, nous a expliqué que le réchauffement climatique se poursuivrait à raison de +0.5 ° tous les 10 ans mais que ce réchauffement climatique aurait aussi comme conséquence d’augmenter les précipitations de pluie en raison de l’évaporation des océans mais de façon inégale selon les territoires et selon les périodes de l’année. Il faudra stocker et économiser l’eau pour faire face aux périodes de canicule de plus en plus nombreuses.

En 2023, la valeur de la production agricole française tutoierait toujours la barre symbolique des 100 milliards d’euros, à 95,5 milliards d’euros. Même si ce chiffre marque un léger retrait de 0,8 % par rapport à 2022, il traduit une stabilisation au plus haut niveau après deux années de forte croissance portée par la flambée des cours des matières premières agricoles.

La PAC (Politique Agricole Commune) est un financement indispensable aujourd’hui au revenu paysan. C’est la nouvelle PAC qui oblige les agriculteurs à laisser 4% de terres arable en jachère.

Le budget alloué à la PAC française est de 9 milliards annuels. Ils sont distribués à 400 000 bénéficiaires du monde agricole. Notre pays est le premier bénéficiaire de cette aide en Europe.

Cette PAC favorise largement le modèle agricole industriel et intensif car elle est allouée à l’hectare. Mais contrairement aux idées reçues, c’est la filière bovin/viande qui reçoit le plus d’aide et c’est aussi cette filière qui produit les revenus paysans les plus faibles.

C’est un constat d’échec de la politique agricole commune.

20% des agriculteurs français possèdent ainsi 52% des terres agricoles et touchent 35% des aides européennes. Cette année, la spéculation sur le blé, le maïs et les huiles, alimentée par le Covid-19 puis la guerre en Ukraine, a baissé d’un ton. Le retour de balancier touche tout particulièrement les céréaliers. En France, les prix des céréales diminueraient de 28 % en 2023, après une augmentation de 31 % en 2021 et de 24 % en 2022. Les récoltes mondiales annoncées à des niveaux record ont affecté les cours.

Les prix sont aussi orientés à la baisse pour les vins, hors champagne, et les pommes de terre. A l’inverse, certains fruits et légumes se sont renchéris soit par manque de disponibilité, soit par accroissement de la demande.

Globalement, l’INSEE estime à − 10,1 % la baisse des prix de la production végétale en 2023.

Le nombre d’exploitations agricoles a été divisé par quatre en cinquante ans : elles étaient plus de 1,5 million en 1970, elles sont désormais moins de 400 000. À leur tête, il reste à peine 500 000 exploitants et coexploitants. La part des exploitants agricoles dans l’emploi total ne cesse donc de régresser : 1,5 % des actifs en 2021 contre 7,1 % il y a quarante ans.

Moins d’exploitations n’impliquent pas forcément moins de cultures ou de têtes de bétail : souvent, les terres sont reprises par les voisins en quête d’économies d’échelle. La surface moyenne par exploitation a augmenté de 50 hectares en cinquante ans. La surface moyenne d’une ferme est aujourd’hui de 69 hectares, contre 55 en 2010 et moins de 20 en 1970.

En 1970, la France comptait encore près de 1,6 million de fermes. L’agriculture française n’a jamais connu aussi peu de jeunes dans ses rangs : seulement 20 % des agriculteurs ont moins de 40 ans. L’âge moyen est de 51,4 ans. La moitié des exploitations françaises sont dirigées par au moins un exploitant âgé de 55 ans ou plus, « qui a déjà atteint ou atteindra l’âge de la retraite dans la décennie qui vient »,

Les fermes mêlant cultures et élevage – modèle considéré vertueux sur le plan environnemental – deviennent plus rares à mesure que les exploitations et les territoires se spécialisent. Seules 11 % des exploitations s’inscrivent dans ce modèle, contre 19 % en 1988. Les fermes ne faisant que de la production végétale sont devenues majoritaires (52 % en 2020 contre 37 % en 1988).

Actuellement, un peu plus du quart des exploitants et coexploitants sont des femmes (26,2%), en léger repli par rapport à 2010. Et pourtant ce sont souvent elles qui sont les porte-paroles des organisations syndicales agricoles.

La France demeure le principal producteur européen avec 17 % de la production totale du continent, devant l’Allemagne et l’Italie.

Toutefois, l’agriculture nationale est en perte de vitesse. En 2021, elle a importé 63 milliards d’euros de produits agricoles, soit 2,2 fois plus qu’en 2000. Une évolution d’autant plus alarmante que la guerre en Ukraine a révélé l’importance de la souveraineté alimentaire.

La France compte actuellement 390 000 fermes, d’après le Ministère de l’agriculture, soit 100 000 de moins qu’il y a dix ans. Cette diminution ne correspond pas à une baisse de la production mais à une concentration accrue des terres.

Le nombre de fermes bio a augmenté de 162 % en France entre 2010 et 2020. La part des surfaces réservées à l’agriculture biologique a triplé, passant de 4 % à 12 %. Les fermiers qui y travaillent sont en moyenne plus jeunes et plus diplômés que leurs homologues de l’agriculture conventionnelle. Les fermes bio sont légèrement plus petites en moyenne que les autres (61 hectares). En tout, 2,5 millions d’hectares sont consacrés à l’agriculture biologique en France.

D’après les chiffres les plus récents, 759 000 personnes occupent un emploi permanent dans le secteur agricole. Ce chiffre a diminué de 12 % entre 2010 et 2020.

Compte tenu de la faible dynamique de la production française alors que la demande mondiale augmente, la France fait partie des pays ayant perdu le plus de parts de marché au niveau mondial depuis 2000.

Ainsi, alors qu’elle était le troisième principal exportateur mondial en 2005, la France occupe désormais le sixième rang avec environ 4,5 % de parts de marché. Avec une perte de près de 2 points de parts de marché en 10 ans, elle affiche le plus fort recul mondial.

Désormais, l’Allemagne et les Pays-Bas ont des parts de marché supérieures à la France en matière agricole sur les marchés mondiaux.

Ne se targue-t-on pas avec un certain chauvinisme que l’agriculture représente le troisième excédent commercial français après l’aéronautique et les parfums-cosmétiques ?

Une précision doit toutefois être apportée : sans le vin et les spiritueux, la France aurait un déficit commercial agricole de plus de 6 milliards d’euros. Il conviendrait davantage de parler du secteur vinicole et des spiritueux comme source du troisième excédent commercial français.

Quatre filières tirent toutefois leur épingle du jeu et maintiennent d’importants excédents commerciaux : les céréales, notamment le blé et l’orge (+ 4 Md€), les produits laitiers (+ 3,8 Md€), l’exportation de bovins, ovins ou de volailles vivants (1,6 Md€) et les sucres (+ 0,6 Md€).

L’excédent agricole français tend même à disparaître. Il a ainsi été divisé par deux entre 2011 et 2017 en euros courants.

D’où vient ce changement historique ? La diminution de l’excédent est principalement due à la dynamique des échanges intra-européens. Il en résulte que la France est probablement d’ores et déjà devenue déficitaire avec les pays européens.

La France a recours massivement à l’importation de produits agricoles et alimentaires, dont une partie importante pourrait être produite sur son territoire.

Depuis 2000, les importations ont été presque doublées en France (+ 87 %) tandis que les exportations, dans le même temps, augmentaient de 55 %.

En définitive, les importations couvrent une part de plus en plus importante de l’alimentation des Français. Si pour la viande bovine les importations en volume semblent stabilisées voire légèrement en baisse, cela constitue une exception. Exception sans doute temporaire compte tenu des signatures, déjà effectives ou en cours de négociation, de traités de libre-échange avec des pays fortement exportateurs de viandes bovines à des prix compétitifs (traité CETA ou traité Mercosur).

La part des fruits et légumes français dans la consommation des ménages français se réduit chaque année. Près d’un fruit et légume sur deux consommés en France est aujourd’hui importé.

Les importations représentent 45 % de la consommation intérieure de volailles en 2023 alors qu’elle ne comptait que pour 13 % en 2000.

On constate une explosion des importations en provenance de Pologne, de Belgique et des Pays-Bas.

Même dans le secteur des produits laitiers, où la France dispose de positions solidement établies, la valeur des importations a été multipliée par deux entre 2005 et 2017, compte tenu de l’augmentation des importations de fromages et de beurre.

La France importe aussi 25 % de sa consommation de porc.

Une concurrence déloyale pose de vrais doutes sur la qualité sanitaires des produits importés.

Il est difficile d’évaluer le taux de conformité des produits agricoles et des denrées alimentaires importés aux normes françaises. Une récente étude estime à 26% la part des produits importés en France non-conformes aux règles européennes.


La fraude semble d’ailleurs plus importante pour les denrées issues de l’agriculture biologique 

Or, en prenant en compte ces éléments concernant les denrées alimentaires européennes cette fois, la concurrence déloyale est une réalité. 17 % pour les viandes fraîches de boucherie, 13 % pour les viandes fraîches de volaille, 25 % pour les produits à base de viande, 21 % pour le lait cru ou traité thermiquement et les produits à base de lait.

Le taux de contrôle physique étant très faible (entre 3 et 7 %), ce qu’on peut déplorer, les résultats sont donc très probablement sous-estimés.

Cependant une partie de notre agriculture est aussi dépendante des pesticides qui sont en danger en premier lieu pour nos agriculteurs mais aussi pour les consommateurs.

En 2021 les états membres de l’Union européenne utilisaient 3.2 kg de pesticide par hectare, contre 3.13 en 2019 et 3kg en 2011. La situation a en fait peu évolué depuis 30 ans.

Les plus gros consommateurs sont les Pays Bas avec 10.86 kg, l’Italie 5.38, l’Espagne 4.59, l’Allemagne 4.14 mais la France n’est pas en reste avec 3.67 kg. Le plus faible utilisateur de pesticide avec 0.62 kg est la Suède.

Mais en France sa spécificité est que la production agricole qui consomme de loin le plus de pesticides c’est la vigne qui représente 20% des pesticides utilisés en France alors que la surface vinicole ne représente que 3.7%. Mais les fruits utilisent également beaucoup de pesticide avec un indice de fréquence des traitements de 17 contre 3.8 pour les grandes cultures. Notre département est particulièrement concerné.

En Charente les vignes représente 43000 ha contre 136000 pour les céréales, 46000 pour les oléagineux, et 132 000 ha de bois et forêt.

50 000 habitants vivent de la production agricole qui représente 16 800 emplois. Mais le cognac est dépendant des marchés étrangers pour 97.7% et donc ses producteurs ne peuvent qu’être favorables aux traités du libre échange, mais c’est en aussi vrai pour le blé et le porc. Le secteur du cognac et des spiritueux a battu un nouveau record en 2022 avec un chiffre d’affaire de 172 milliards. Mais en 2023 le cognac a vu baisser ses exportations de 19%.

En 2 ans, les revenus des exploitations ont diminué de 25 %. Pour les anciens chefs d’exploitation avec une retraite le chiffre « culmine » à 864 euros pour une carrière complète sous le seuil de pauvreté.

Le Parti communiste français propose que les retraites ne puissent pas être inférieures à 85 % du SMIC.

Pour comprendre un mouvement social, il faut appréhender les conditions matérielles de la population concernée.

Les agriculteurs ont un métier difficile, c’est incontestable. Leurs revenus sont disparates. D’après l’INSEE le revenu moyen annuel des ménages agricoles est de 52 400 € mais il comprend l’ensemble des revenus de la famille d’agriculteurs (salaire du conjoint, revenu immobilier …), ce qui est au dessus de la moyenne globale des ménages Français, mais le revenu médian n’est que de 22 000€ ce qui est en dessous du revenu médian des foyers de l’ensemble de la population, et 18% des ménages agricoles sont en dessous du seuil de pauvreté. Autrement dit, il y a des très aisés : par exemple les grosses exploitations de la Beauce qui ont des revenus proche de 100 000€ par an, mais il y a surtout beaucoup de modestes voire de pauvres.

2000 € brut pour faire vivre une famille c’est peu. Et la moitié de la population paysanne est en dessous voire très en dessous…

Les discussions entre les industriels de l’agroalimentaire et les distributeurs se sont terminées le 31 janvier. Selon l’INSEE, le revenu moyen agricole pourrait reculer de 9 % cette année.

Lactalis a imposé à ses producteurs un prix du lait de 405 € pour 1 000 litres au mois de janvier. Ce prix de base ne couvre pas les coûts de production. Le MODEF revendique un prix minimum de 500 euros pour 1 000 litres.

La loi EGALIM 2 devait apporter certaines réponses mais malgré la contractualisation, les prix agricoles sont en baisse ( -31,3 % en céréales, -8,4 % en vins, -8,5 % volailles, – 4,3% en gros bovins, –11,2% œufs). Les coûts de production sont à des niveaux très élevés, l’électricité a augmenté de 38.8 % depuis février 2022.

 Donc un des éléments déclencheurs de la révolte paysanne ce sont ces négociations qui vont sûrement aboutir à une baisse des revenus.

Mais il faut aussi analyser la nature de l’État et son rôle dans l’hégémonie d’une organisation libérale : par exemple la SAFER préempte les terres des paysans qui meurent ou qui arrêtent leur activité, elle est dirigée par la FNSEA qui attribue les terres aux gros exploitants. Elle concoure ainsi à la concentration, mais ça lui donne aussi un pouvoir énorme : si vous voulez vous installer ou vous développer il faut suivre le syndicat majoritaire.

L’adversaire des agriculteurs c’est le modèle économique dominant, capitaliste, productiviste et mondialisé. Ce sont les traités de libre échange comme celui qui vient d’être signé avec la Nouvelle Zélande et bientôt avec une partie de l’Amérique du sud (MERCOSUR) et le Kenya. L’ennemi c’est l’agrobusiness (7 milliards de profits qui ont plus que doublé en 1 an) et la grande distribution qui explosent ses marges bénéficiaires.

Quels sont les rapports de forces ?

La FNSEA fait 55% aux élections professionnelles avec les jeunes agriculteurs. La confédération paysanne et le MODEF ont plutôt tendance à baisser avec 22%. Mais il y a eu 75% d’abstention aux dernières élections.

La Coordination rurale qui est le deuxième syndicat agricole avec 21% de représentativité a fait beaucoup parler de lui par ses actions violentes et a été particulièrement couvert par les médias. C’est un mouvement situé à droite, dont certains adhérents sont proches de l’extrême droite. Ce syndicat défend le productivisme agricole et veut remettre en cause les normes qui limitent l’utilisation des pesticides.

Quelles sont nos propositions ?

Fabien Roussel les a rappelées avant même qu’éclate la colère paysanne. Pour chaque production, nous proposons:

  • d’instituer  une conférence annuelle avec les représentants des syndicats agricoles, l’État, les producteurs, les transformateurs et les distributeurs, pour fixer, publiquement et en amont des négociations commerciales, un prix de référence,
  • d’instaurer un droit d’alerte en cas de baisse des prix d’achat ne couvrant pas les coûts de production
  • et de renforcer le pouvoir d’intervention de l’État jusqu’à encadrer les marges de la distribution par l’application d’un coefficient multiplicateur entre les prix d’achat et de vente.

Dans le prolongement des revendications du monde agricole, nous entendons faire de la lutte contre les importations déloyales une priorité politique, rappelant que  75 % de la viande servie en restauration collective (50 % dans les cantines scolaires) et 50 % des légumes consommés dans le pays sont importés. 

Non seulement il s’agit de mettre un terme aux accords de libre-échange pour ne plus dépendre d’importations qui font baisser les prix et ne respectent quasiment jamais les normes françaises, mais il faut inscrire dans la loi le principe de réciprocité : les produits qui ne respectent pas les normes exigées des producteurs français et européens n’ont pas leur place sur nos marchés !  Seul un véritable contrôle des produits grâce à une police sanitaire et environnementale  pourra permettre de lutter efficacement contre les dérives actuelles et la croissance de notre dépendance alimentaire.

Pour produire bon et sain, nous avons besoin d’agriculteurs. Alors que notre pays compte aujourd’hui 490 000 agriculteurs (soit un recul de 25 % en 10 ans), il faut rappeler l’ampleur du défi agricole qui se pose au pays puisque « la moitié d’entre eux devrait prendre sa retraite d’ici 2030 ». Il a appelé à faire vivre une agriculture humaine et écologiquement performante, en exigeant une meilleure répartition des aides de la PAC afin qu’elles profitent aux structures de taille familiale et avec l’objectif de 500 000 agriculteurs en 2030  sans lequel il n’y aura pas de transformation de notre modèle agricole.

Pour cela, Fabien Roussel a appelé « à mettre sur pied un modèle public d’enseignement agricole adossé à un plan de diffusion des apports de la recherche agronomique et à la création de postes d’enseignants et formateurs ».

Les communistes ont la volonté de nationaliser AXA. À rebours du système assurantiel privé promu par Emmanuel Macron, il appelle à déployer « une assurance publique pour tous les agriculteurs, avec une caisse gérée par la profession agricole et l’État » sur la base de la proposition de loi déposée en avril 2020 par les députés communistes « pour un régime public de gestion et de prévention des risques ».

Il appelle à soutenir les éleveurs qui font vivre leurs bêtes « sur des hectares de prairies, base d’aliments de qualité qui contribuent à la vitalité de nos territoires, à la beauté de nos paysages et au maintien de la biodiversité ».

Le deuxième volet concerne la question alimentaire avec l’objectif de « manger sain et à sa faim ». L’accès à une alimentation de qualité, équilibrée et nutritive pour 67 millions de Français doit être un droit fondamental. Nous proposons la création « d’un Fonds alimentaire national doté de 10 milliards d’euros annuels » pour « généraliser les repas à 1 euro dans les cantines scolaires » et assurer des débouchés aux productions nationales grâce à une taxe sur les revenus financiers des multinationales de l’agroalimentaire et de la restauration hors-domicile. Cette proposition doit être accompagnée d’une refondation de la PAC pour la transformer en PAAC, politique agricole et alimentaire commune, « une politique qui irait de la terre à l’assiette » et doit commencer par la réunion « d’une conférence européenne sur la souveraineté alimentaire » dès le début du mandat.

Beaucoup de paysans aspirent à pouvoir vivre et travailler  dans nos territoires ruraux. Mais les difficultés d’accès aux soins, à l’emploi, à l’école, à la culture, aux transports publics, aux bureaux de poste, aux trésoreries n’ont jamais été aussi grandes. À l’opposé de la vision libérale de la campagne comme réservoir d’économies et espace récréatif au service des métropoles, « défendons des ruralités vivantes pour répondre aux défis sociaux et climatiques du siècle ! » avec le maintien de nos services publics « essentiels pour maintenir l’attractivité et l’installation sur tous les territoires ».

André Chassaigne a rappelé récemment qu’il est une partie du monde agricole dont on ne parle pas. « Ce sont les invisibles des temps modernes, les salariés agricoles, soit 1 200 000 personnes qui sont en dehors des radars. » Le communiste est à l’origine d’une proposition de loi visant à « garantir aux travailleurs saisonniers agricoles des conditions de travail et d’accueil dignes ». Car il y a urgence.

« 80 % du salariat agricole est précaire », rappelle Julien Huck, secrétaire général de la Fédération nationale agroalimentaire et forestière (Fnaf-CGT). À cela s’ajoutent de faibles rémunérations. « La quasi-totalité des salariés sont payés au Smic », souligne-t-il. Et le terme d’« invisibles » convient, puisque la statistique de « 17 % de smicards au niveau national et ils font face à des filières mafieuses qui emploient des sans-papiers, des personnes venues d’Afrique. Tous les donneurs d’ordre ces dernières années se sont tournés vers des sociétés de prestataires » pour les fournir en main-d’œuvre. C’est un scandale de maltraiter ses salariés immigrés.

 Nous souhaitons un contrôle automatique des autorités, agents mandatés par la Mutuelle Sociale Agricole, l’inspection du travail ou la gendarmerie dans la première semaine suivant l’embauche des saisonniers agricoles 

Nous demandons un contrôle des dérogations qui permettent de faire travailler les salariés soixante heures par semaine (une exception devenue la norme), la création d’une prime de précarité comme pour les autres CDD et d’une prime d’ancienneté sectorielle.

Les réponses apportées par Gabriel Attal ne répondent aux questions fondamentales posées par les agriculteurs sur leur revenu. Il répond aux demandes de la FNSEA de poursuivre l’utilisation des pesticides et de diminuer les normes y compris celles qui protègent la vie des agriculteurs et des consommateurs, et de poursuivre l’application de la loi du marché qui favorise une agriculture industrielle et productiviste en ne mettant pas en cause les accords de libre échange signés par l’union européenne.

Comme conclusion, je reprendrai une partie de l’article de l’Humanité de Patrick Le Hyaric dans l’édition du 21 février 2024.

Le pillage du travail paysan se fait par les deux bouts. D’un côté, les industries d’amont, fournisseuses de l’agriculture, de plus en plus concentrées (machines, engrais, phytosanitaires), vendent leurs produits de plus en plus cher. De l’autre, les secteurs d’aval de la production (industries de la collecte, de la transformation et la grande distribution) achètent au prix le plus bas possible, dès lors qu’à leur demande, tous les mécanismes de régulation des prix à la production ont été démantelés.

Puis, les banques prélèvent leur dîme grâce à l’endettement des paysans. En ce sens, toutes les dérégulations libérales ont tenu leurs sordides promesses. Les réformes successives de la Politique Agricole commune, de la création de l’Organisation du commerce et les 40 traités dits de libre-échange signés par l’Union européenne ont fait de la matière première agricole une marchandise comme une autre, alors qu’il s’agit d’un bien commun ouvrant la possibilité au droit fondamental à l’alimentation pour toutes et tous.

Il ne suffira pas de quelques sparadraps pour « calmer la colère ». Tout le système doit être transformé au nom de l’intérêt général et de la nature. L’heure est à inventer un nouveau projet de développement agricole et alimentaire pour les êtres humains et la nature.

La « clause de sauvegarde sanitaire » de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) doit être activée, dès lors que des importations de produits alimentaires ne respectent pas les  normes  environnementales en vigueur dans l’Union européenne et en France. Celle-ci permet de suspendre durant au moins quatre ans des produits agricoles importés traités avec des substances interdites sur notre sol. Une exception agricole dans les négociations internationales doit être instituée.

Le droit à l’alimentation et une juste rémunération du travail agricole dans le cadre d’un nouveau projet agro écologique jusqu’à une sécurité sociale de l’alimentation appellent à ouvrir les chemins communs pour un processus communiste du vivant.



Marchons pour la Liberté, l’égalité, la fraternité, le dimanche 21 janvier 2024

Dans notre diversité d’idées, d’engagements, de professions, nous exprimons notre grande inquiétude après le vote de la loi dite « asile-immigration ». C’est un tournant dangereux dans l’histoire de notre République.

D’abord parce que cette loi ne répond pas aux causes de l’exil forcé d’hommes, de femmes, d’enfants fuyant les guerres ou le réchauffement climatique, ni aux défis de l’accueil dans la dignité, ni au défi de la définition d’une politique digne et humaine d’intégration.

Ensuite, parce qu’elle a été rédigée sous la dictée des marchands de haine qui rêvent d’imposer à la France leur projet de « préférence nationale ». Elle torpille les piliers porteurs de notre pacte républicain, hérité du Conseil national de la Résistance. Elle s’attaque ainsi au droit du sol autant qu’aux droits fondamentaux proclamés par la Constitution : au travail, à l’éducation, au logement, à la santé… Ce faisant, tous et toutes, Français autant qu’étrangers, nous nous trouvons menacés.

Victor Hugo écrivait : « Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles. »

Soucieux de rassemblement et de solidarité plutôt que de division sans fin de notre société, nous demandons au Président de la République de ne pas promulguer cette loi. Le dimanche 21 janvier nous appelons à manifester dans notre diversité notre attachement à la devise de la République : « Liberté, égalité, fraternité. »

Lire le texte de l’appel sur le site de l’Humanité

Le PCF appelle à participer aux rassemblements qui se tiennent dans toute la France avec l’ensemble des forces progressistes qui se battent pour la paix et la justice.

Mobilisons-nous contre les logiques de haine et de guerre qui ont trop ensanglanté le Proche-Orient, et pour faire prévaloir l’exigence d’une paix dans la justice et la démocratie entre les peuples palestinien et israélien.

Suite à l’appel du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, signé par le PCF,

la Fédération de la Charente et le collectif local « Pour la Paix »

appellent une manifestation

Vendredi 24 novembre 2023, 18 h 00,

devant l’Hôtel de Ville d’Angoulême

Israël – Palestine : pour la paix et la justice,
nous manifesterons samedi 18 novembre :

Rassemblement à 10 h 30

  • ANGOULÊME – Place de l’Hôtel de Ville
  • COGNAC – Place François Ier
  • RUFFEC – Place de la Mairie
  • LA ROCHEFOUCAULD – Place Gourville

Les bombardements qui frappent et endeuillent la population civile de Gaza s’accompagnent d’une catastrophe humanitaire avec le déplacement forcé de la population, le manque d’eau, de nourriture et d’énergie du fait du blocus sans compter la destruction des infrastructures hospitalières et le manque de moyens médicaux pour porter secours aux blessés.

L’horreur des attaques terroristes du Hamas le 7 octobre dernier contre les civils israéliens a précipité la région dans le chaos. Le Hamas n’est en rien un mouvement de libération mais une organisation terroriste. Et la riposte décidée par le gouvernement d’extrême droite de Nethanyahu, qui frappe indistinctement la population civile à Gaza, est devenue « une punition collective » comme l’a dénoncé Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Certaines attaques pourraient même constituer des crimes de guerre.

Face à cette situation, nos organisations portent ensemble les propositions suivantes pour la paix et la justice en Israël – Palestine :

La libération immédiate et sans condition de tous les otages ;
• Un cessez-le-feu immédiat, comme l’ont demandé toutes les organisations humanitaires lors de la conférence du 9 novembre dernier ;
• La levée du blocus de Gaza
• La fin des violations des droits humains et de la colonisation en Cisjordanie ;
• La relance du processus de paix pour la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël permettant aux peuples palestiniens et israéliens de vivre côte à côte et en sécurité.

Et nous lançons un appel aux Françaises et aux Français, un appel à l’unité de la Nation. L’antisémitisme et le racisme sont des crimes contre la République toute entière. Combattons-les ensemble avec la plus grande fermeté !

Dimanche dernier, nous marchions ensemble contre l’antisémitisme et tous les fauteurs de haine et de racisme.

Aujourd’hui, nous appelons ensemble à ce que tous les Françaises et les Français qui souhaitent la paix se joignent en masse à la manifestation de samedi 18 novembre pour porter avec nous ces propositions et cette exigence d’unité du pays.

Nous appelons également à participer ce dimanche à la marche silencieuse initiée par le monde de la culture dans le respect des modalités annoncées par le collectif « Une autre voix ».

Le PCF appelle à rejoindre la manifestation du vendredi 10 novembre à 18 h 00.

Le gouvernement israélien a lancé une opération meurtrière contre la population palestinienne de Gaza.

Près de la moitié des habitations ont été détruites. Les hôpitaux, les écoles sont visées. Un véritable effondrement humanitaire est en cours. Une partie de la population est contrainte à un déplacement forcé. Des milliers de femmes, d’hommes, d’enfants périssent sous les bombes. C’est un massacre de masse. Ce sont des crimes de guerre.

En Cisjordanie occupée, l’armée et les colons se livrent à de nouvelles exactions contre la population palestinienne.

Les odieux actes terroristes du Hamas du 7 octobre ne les justifient en rien.

B. Netanyahou et les autres responsables devront en répondre devant la Cour Pénale Internationale. Rien n’a été fait depuis trois semaines pour stopper l’engrenage des tueries. La lâcheté et la complicité diplomatiques ont donné un blanc-seing au gouvernement d’extrême-droite de B. Netanyahou.

HALTE AU CARNAGE, cessez-le-feu immédiat !

IL EST ENCORE TEMPS D’AGIR. La résolution de l’ONU appelant à une trêve humanitaire, votée par la France, est un point d’appui. La France doit maintenant concrétiser son vote en faisant pression sur le gouvernement de l’état d’Israël pour que la résolution soit mise en application.

NOUS EXIGEONS :

  •  Un cessez-le-feu immédiat avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population et le retrait de l’armée israélienne de Gaza.
  •  La libération des otages
  •  La mise en place d’un corridor humanitaire pour acheminer les produits de première nécessité.
  • La protection de toutes les personnes civiles quelle que soit leur nationalité.
  • La levée du blocus de Gaza en place depuis 2007.
  •  Une initiative diplomatique de la France pour une paix juste et durable sur la base des résolutions de l’ONU, en particulier la résolution n° 242 du Conseil de sécurité des Nations unies de 1967, exigeant le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés.
  •  La reconnaissance de l’État de Palestine par la France sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, aux côtés de l’État israélien, pour que les deux peuples réconciliés vivent en paix et en sécurité.

Nous appelons à participer aux rassemblements qui se tiennent dans toute la France sur la base de cet appel avec l’ensemble des forces progressistes qui se battent pour la paix et la justice.

RASSEMBLEMENT

10 h 00

SAMEDI 4 NOVEMBRE 2023

Place de l’Hôtel de Ville

ANGOULEME

A l’appel du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israeliens (CNPJDPI) , soutenu par  

PCF, EELV, LDH16 (Ligue des Droits de l’Homme), MJCF, CGT, FSU, Solidaires, LFI, NPA, POI, Femmes solidaires, Libre Pensée et Charente Palestine Solidarité

Appel de la Fédération du PCF de Charente à manifester

RASSEMBLEMENT

MARDI 31 OCTOBRE à 17H PLACE FRANCOIS 1er à COGNAC

SAMEDI 4 NOVEMBRE à 10H DEVANT L’HÔTEL DE VILLE A ANGOULEME


Parce que nous condamnons les actes terroristes perpétrés par le Hamas le 7 octobre contre la population civile israélienne, parce qu’il ne s’agit pas d’un acte de résistance mais d’un acte de barbarie, nous appelons à ce que leurs auteurs soient traduits devant les juridictions internationales, et nous exprimons notre solidarité avec le peuple israélien et exigeons la libération immédiate des otages;


Parce que nous condamnons le choix du gouvernement israélien d’extrême droite de bombarder aveuglément des civils et de soumettre des millions de Gazaouis à un blocus responsable d’une catastrophe humanitaire, au nom d’une logique de vengeance qui relève de crimes de guerre selon le droit international, nous crions notre horreur devant ce que subit le peuple palestinien, innocent des crimes du Hamas ;


Parce que nous sommes pleinement solidaires du peuple palestinien, qui voit ses droits à l’existence et à un État niés depuis des décennies, et qui subit la colonisation, l’annexion et un régime de discriminations dans l’indifférence générale ;


Parce que nous dénonçons ceux qui veulent couper l’aide au développement pour la Palestine, en ajoutant ainsi de la misère à la misère ;


Parce que nous lançons un appel à l’unité de la Nation contre l’antisémitisme et le racisme anti-musulman:


Nous exigeons :

  • Un cessez-le-feu immédiat avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population.
  • La mise en place d’un corridor humanitaire pour acheminer les produits de première nécessité.
  • La protection de toutes les personnes civiles quelle que soit leur nationalité.
  • La levée du blocus de Gaza en place depuis 2007.
  • Une initiative diplomatique de la France pour une paix juste et durable sur la base des résolutions de l’ONU, en particulier la résolution n° 242 du Conseil de sécurité des Nations unies de 1967, exigeant le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés.
  • La reconnaissance de l’État de Palestine par la France sur la base des frontières de 1967, aux côtés de l’État israélien, pour que les deux peuples réconciliés vivent en paix et en sécurité.

  • Avec les progressistes palestiniens et israéliens, avec toutes les forces démocratiques, avec toutes celles et tous ceux qui sont attachés dans notre pays au droit et à la justice, faisons grandir le mouvement populaire pour la paix et justice !

Les communistes, réunis en conseil national, éprouvent l’horreur qu’a constitué la journée du 7 octobre qui restera gravée dans nos mémoires.

L’horreur devant le massacre de centaines de civils israéliens par les forces du Hamas, devant des actes terroristes qui, en visant des hommes, des femmes, des enfants et même des bébés, ont ensanglanté la société israélienne mais aussi toute l’humanité.

Nous les condamnons avec la plus grande fermeté sans ambiguïté. Rien ne peut les justifier. Nous exprimons notre solidarité avec le peuple israélien et exigeons la libération immédiate des otages détenus par le Hamas.

Ce n’est pas un acte de résistance qu’à commis le Hamas, c’est un acte de barbarie.

Un acte de barbarie qui a visé les juifs, comme à l’occasion des pogroms qui ont tragiquement marqué le siècle dernier.

Jamais nous ne confondrons la résistance avec un carnage aussi contraire aux valeurs de la dignité humaine et du droit international.

Face à de telles attaques, dont la sauvagerie ébranle le monde, c’est toute l’humanité qui doit se mobiliser contre le fléau du terrorisme, contre ceux qui alimentent leur discours, les arment, les financent, en s’appuyant sur toutes les règles du droit international et la coopération totale de tous les pays dont celle de la France.

A ce combat légitime, nous appelons à ne pas ajouter plus de malheur, de drame, de catastrophe humanitaire.

Mettre hors d’état de nuire ceux qui ont perpétré les massacres du 7 octobre et qui menacent de récidiver, envoyer les chefs du Hamas devant la Cour pénale internationale, ce n’est pas viser aveuglément la population palestinienne de Gaza.

La riposte du gouvernement israélien d’extrême droite, dont la responsabilité dans le drame que vient de subir son peuple est de plus en plus dénoncée au sein même du pays, est de ce point de vue extrêmement grave, faisant le choix de s’attaquer à des civils, à des familles palestiniennes de Gaza, au nom d’une vengeance aveugle qui détruit tout sur son passage.

Heure après heure, les destructions de bâtiments civils à Gaza viennent endeuiller de nouvelles familles, dans une escalade mortifère et en dépit de toutes les conventions internationales.

Nous sommes pleinement solidaire du peuple palestinien.

Le gouvernement israélien essaye ainsi de masquer son incapacité à protéger le peuple israélien.

Depuis 75 ans, les droits des palestiniens, leur droit à l’existence et à un État sont niés. Ils vivent la colonisation et l’annexion de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Leurs conditions de vie sont insupportables. Les gouvernements de tant d’Etats, à commencer par le nôtre, la France, les ont abandonnés à leur sort, victimes d’humiliations quotidiennes, de discriminations, de privations par le gouvernement israélien.

Il faut d’urgence arrêter la spirale de la haine, de la violence et des massacres, comme viennent d’y appeler le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres et le Pape.

Les morts se comptent par milliers, essentiellement des civils, dont de nombreux enfants israéliens et palestiniens.

1300 Israéliens, et 2200 Palestiniens dont plus de 700 enfants, ont été tués.

Nous dénonçons ici avec force le siège total de Gaza qui prive d’eau, de nourriture, d’électricité plus de deux millions de personnes, dont un million d’enfants.

Et nous condamnons les propos immondes du Ministre de la Défense israélien, niant leur humanité en comparant ces femmes, ces hommes et ces enfants à des animaux. Quelle honte !

Ce siège de Gaza, et l’appel récent du gouvernement israélien à l’évacuation de la population vers le sud du territoire est en train de créer une catastrophe humanitaire sans précédent. Ces gouvernants d’extrême droite fanatisés aujourd’hui à la tête d’Israël devront, eux aussi, répondre de leurs actes devant les juridictions internationales.

Nous appelons la France à peser de toutes ses forces pour faire respecter le droit international, pour protéger les otages et agir pour leur libération.

Nous refusons que des innocents payent l’affrontement entre un pouvoir d’extrême droite discrédité auprès de ses citoyens et une organisation islamiste terroriste qui n’offre aucun avenir aux palestiniens.

Seule une perspective de paix dans la justice entre Israéliens et Palestiniens, ouvrant à ces derniers l’espoir d’une vie digne, peut arrêter l’effusion de sang.

Il faut en finir avec la guerre.

Il faut lever ce blocus inhumain contre Gaza.

Il faut donner les moyens aux Palestiniens de vivre. Honte à ceux qui veulent couper l’aide au développement !

La France et l’Union européenne doivent agir avec résolution pour une solution de paix juste et durable, en application des résolutions de l’ONU qui sont toutes restées lettre morte avec, en premier lieu, la reconnaissance de l’Etat de Palestine aux côtés d’un Etat israélien.

Et nous lançons un appel aux Françaises et aux Français, un appel à l’unité de la Nation.

L’antisémitisme est un crime contre la République et l’ensemble de ses citoyens et citoyennes. Les juifs doivent pouvoir se sentir en sécurité dans notre pays et tout doit être fait pour protéger les lieux les plus sensibles de nos compatriotes. Les communistes sont à leurs côtés.

Le racisme anti-musulman est tout autant un crime contre la République. Nous sommes aux côtés de nos compatriotes musulmans qui n’ont pas à être stigmatisés, menacés pour les actes immondes du Hamas dont ils ne sont en rien responsables.

Avec les progressistes palestiniens et israéliens, avec toutes les forces démocratiques dans le monde, avec toutes celles et tous ceux qui sont attachés dans notre pays au droit et à la justice, faisons grandir le mouvement populaire pour la paix et justice.

Oui, la paix et la justice, voilà ce qui doit nous rassembler tous et toutes.

Ensemble, mettons fin à la guerre.

Ensemble, construisons la paix et faisons grandir l’exigence de deux Etats viables pour qu’enfin les peuples palestiniens et israéliens vivent côte à côte, dans la sécurité et la fraternité.

Ensemble, construisons une grande initiative pour la paix.

Il y a un an, le régime nationaliste de Vladimir Poutine prenait la décision criminelle de lancer une guerre à grande échelle contre l’Ukraine. Depuis un an, se multiplient les bombardements de populations civiles et les crimes de guerre. Des centaines de milliers de victimes, civils et militaires, ont payé de leur vie cette agression contre la souveraineté du peuple d’Ukraine.

Comme nous le faisons depuis le premier jour, nous condamnons radicalement Poutine, responsable de cette tragédie.

Après tant de sang versé, cette folie guerrière doit être stoppée et la Paix mise à l’ordre du jour de toutes les discussions !

Tout doit être mis en œuvre pour trouver le chemin d’un règlement politique, sous l’égide de l’ONU, permettant de restaurer la souveraineté de l’Ukraine, d’établir des garanties de sécurité pour tous les pays de la région, pour l’Ukraine, pour la Russie, et de réunir les conditions d’une paix juste et durable et d’une sécurité collective sur tout le continent européen.

La Paix et le progrès social en Europe sont intimement liés. Car la guerre est une raison de plus, utilisée par les classes dirigeantes, pour imposer des politiques d’austérité et des sacrifices toujours plus importants au monde du travail. Ce sont toujours les mêmes qui en paient le prix fort.

C’est pourquoi refusons, contrairement à d’autres, d’inscrire cette guerre dans un temps long. Nous refusons de suivre les appels de ceux qui veulent nous entraîner dans une guerre contre la Russie au risque de plonger l’Europe dans le chaos d’une guerre mondiale.

Nous appelons la France à choisir le camp de la paix et à retrouver une diplomatie indépendante et constructive en arrêtant de s’aligner systématiquement sur l’OTAN et les Etats-Unis.

Le PCF appelle ainsi le gouvernement français à répondre positivement aux appels pour la paix du secrétaire général de l’ONU, du pape François et aux propositions des pays du Sud qui, lors de la conférence de Munich ont appelé à la création d’un groupe de contact pour la paix sous l’égide de l’ONU. Créons un groupe de pays, incluant de grandes nations comme le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud, la Colombie, le Mexique et tant d’autres en faveur de la paix et pour un désarmement global et multilatéral.

Membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, la France dispose d’une voix forte qu’elle doit mettre au service d’un message universaliste. Notre pays doit en finir avec une politique soufflant alternativement le chaud et le froid. Il doit se mettre au service de la recherche d’un règlement politique pour mettre fin aux souffrances et aux destructions et pour stopper la marche à la guerre.

Car pour trouver une issue politique et diplomatique à cette guerre en Europe, il faudra aussi accepter de discuter des choix politiques faits en Europe ces trente dernières années, qui n’ont eu de cesse d’étendre les bases militaires de l’OTAN aux portes de la Russie, contrairement aux engagements pris lors de la chute de l’URSS. Il faudra bien aussi travailler à la réunion d’une conférence pan-européenne de sécurité collective, dépassant la logique de blocs portée par l’OTAN.

Depuis un an, si les pays de l’Union européenne ont déclaré apporter leur soutien à l’Ukraine par la livraison d’armes défensives, ils ont aussi pointé des lignes rouges à ne pas franchir afin d’éviter toute extension du conflit et l’embrasement de toute l’Europe.

Mais ces lignes sont sans cesse franchies. Des armes offensives, susceptibles d’atteindre le sol russe sont désormais fournies au gouvernement de l’Ukraine. Pour quels objectifs ?

Sous injonction de l’OTAN, les pays européens annoncent des plans de réarmement massifs, qui vont bien au delà des besoins de leurs défenses nationales. La France et la Pologne font exploser leur budget militaire. L’Allemagne se réarme également, rompant avec sa tradition pacifiste adoptée après la défaite du nazisme.

Ces logiques de surarmement, de livraison d’armes offensives sont extrêmement dangereuses. Jusqu’où iront ces surenchères aventureuses ? Les pays de l’Europe, nos armées, nos enfants doivent-ils se préparer à entrer en guerre contre la Russie ?

Les Français doivent savoir. Pour le PCF, il est urgent de stopper cet engrenage.

C’est pourquoi nous appelons à l’ouverture dans les plus brefs délais, au Parlement, d’un débat sur les objectifs de la diplomatie française dans ce conflit et sur la livraison d’armes à l’Ukraine.

Le PCF appelle à participer partout en France aux manifestations pour la paix, organisées par le collectif national des Marches pour la paix les 24 et 25 février dans de nombreuses villes de notre pays. Il est solidaire des manifestations pour la Paix qui ont lieu au même moment en Europe et dans le monde.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,

Cette lettre d’info, élaborée par les membres du groupe de travail constitué dans le cadre de la  brochure éditée sur les retraites, proposera des argumentaires, des articles, pour aider à la bataille des idées.

Alors que la contre-réforme gouvernementale est  massivement rejetée, la question de l’avenir de  notre système des retraites, mais aussi les enjeux liés au travail, sont au cœur des préoccupations du plus grand nombre. C’est un débat essentiel pour l’avenir  politique et social. Il en va aussi d’une urgence démocratique.

Ne pas hésiter à nous faire connaître vos propres analyses, vos initiatives.

Le conseil départemental du Parti Communiste Français de Charente réuni le 20 décembre 2022 décide à l’unanimité de soutenir la candidature de René Pilato et Aude Marchand (LFI/NUPES) à l’élection législative partielle des 22 et 29 janvier 2023.

Les 22 et 29 janvier 2023

Avec le PCF, Votez et faites voter RENÉ PILATO et AUDE MARCHAND !

Candidats de la France Insoumise

Soutenus par : Europe Ecologie Les Verts, La France insoumise, Génération·S, Le Parti Socialiste

Pour s’opposer à la réélection de Thomas MESNIER

  • Il voterait pour la Réforme des Retraites validant son passage à 64 ou 65 ans.
  • Il a participé à la dégradation du Service Public de Santé.
  • Il a voté toutes les lois macronistes imposant l’austérité, la régression sociale et mettant en cause la démocratie.

Pour tout faire pour empêcher l’élection d’un·e autre député·e RN, portant une idéologie basée sur la haine !

Avec RENÉ PILATO & AUDE MARCHAND

Le PCF propose :

  • La retraite à 60 ans à taux plein sans baisse de pension.
  • Un Minimum Retraite égal au SMIC et indexé sur l’inflation réelle.
  • Un SMIC égal à 1 600 € net, soit 2 051 € brut.
  • La défense et le Renforcement des Services publics : santé, école, énergies, transports,…
  • La création de nouveaux services Publics dont un Pôle Public du Médicament et un Service Public Bancaire et Financier.




La NUPES en campagne pour nos retraites . Suivez ce lien




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PROPAGANDE DE GUERRE

Pendant la première guerre mondiale, c’était qualifié par le peuple de « bourrage de crâne ».  L’actuel conflit en Ukraine bat les records en la matière

Guerre d’Ukraine : ce n’est pas la guerre d’un camp sur l’autre qui doit prévaloir, mais la Paix doit s’imposer avec détermination.

« On croit mourir pour son pays, on meurt pour des industriels » (Anatole France) 

C’est en 1919, dans l’immédiat après-première guerre mondiale, qu’un diplomate britannique, Lord Arthur Ponsoby, fort de son vécu dans les milieux du pouvoir, élabora une liste de dix grands principes, qui selon lui, avaient caractérisé la propagande de guerre utilisée pendant le conflit qui venait de s’achever.

  • Les critères fondamentaux de la propagande de guerre
  1. Nous ne voulons pas la guerre.

Pour les tenants du Capital, «la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens ». Cet axiome a été énoncé par le théoricien militaire Karl von Clausewitz au XIXème siècle.

Les raisons essentielles qui sous-tendent les expéditions militaires du Capital occidental sont         toujours d’ordre économique. D’où, en dernier recours, l’extrême nécessité pour le capital de  déclencher continuellement des guerres de conquête visant à préserver au maximum son hégémonie politique, donc économique, au plan mondial. Tous les mauvais prétextes sont utilisés sans pudeur par l’appareil gouvernemental des grandes puissances (USA, Europe communautaire, etc.) à son service : la défense des droits de l’homme, de la démocratie, la lutte contre les dictatures corrompues etc. Les sommes en centaines de milliards que coûte une armée en campagne, il tombe sous le sens que ces calembredaines ne convainquent que les naïfs et les enfants en bas-âge.

  • Le camp adverse est le seul responsable de la guerre.

Selon la propagande organisée par les classes dirigeantes occidentales, l’initiateur de la guerre en Ukraine serait forcément la Russie (en d’autres temps, ce fut l’URSS ; demain ce sera la Chine). C’est passer sous silence, et de façon ignominieuse, que la Russie a été acculée au conflit au terme d’une série de provocations de l’OTAN (bras armé des pays riches occidentaux conduits par les USA) qui dure depuis près de vingt ans. La goutte qui a fait déborder le vase, rappelons-le, a été l’intention manifeste de l’OTAN d’installer en Ukraine des fusées à ogives nucléaires capables d’atteindre Moscou en cinq minutes. Situation absolument inadmissible pour n’importe quel gouvernement russe, qu’il soit dirigé par Poutine ou un autre (comme l’a reconnu, parmi d’autres, l’ancien ministre US des affaires étrangères Henri Kissinger, qui est un criminel de guerre ). La Russie a tenté jusqu’à la dernière extrémité de négocier avec l’OTAN sur ce sujet. En vain. Conclusion : l’agressé n’est pas celui qu’on croît.

  • Le chef du camp adverse a le visage du diable (c’est l’affreux de service)

 Poutine est diabolisé jusqu’à la caricature par l’ensemble de la presse et des décideurs occidentaux, pour son action politique, mais et c’est scandaleux, dans sa personne. Technique de propagande qui consiste à personnaliser le camp ennemi, à charger son dirigeant de toutes les horreurs du monde, le créditer de toutes les tares possibles, à dénigrer son état de santé physique et mental ainsi que sa vie privée. D’ailleurs, la vindicte générale qui frappe la personne de Poutine n’est-elle pas résumée en un seul mot méprisant, « le maître du Kremlin », soit l’équivalent de « dictateur » ? Par comparaison nul ne pense à désigner J. Biden comme le « maître de la Maison Blanche » ou E. Macron comme le « maître de l’Elysée ». Pourtant, ces deux-là ne sont pas à la tête de nations très exemplaires en termes de démocratie.

L’affiche « Populations abandonnées, faites confiance au soldat allemand ! » est  la première affiche éditée en France par le régime nazi dans le cadre de sa propagande. Il  entend faire comprendre à la France que le soldat allemand ne doit désormais plus être considéré comme un ennemi, mais comme un recours protecteur et nourricier pour les familles françaises « abandonnées » par leurs « chefs ».
  • C’est une cause juste que nous défendons et non pas des intérêts particuliers

Les pays occidentaux qui mènent la guerre par procuration en Ukraine seraient les défenseurs des droits de l’homme, de la veuve et de l’orphelin. Excusez du peu ! Les milliards de dollars et d’euros qui sont engloutis depuis plus de sept mois dans cette aventure, seraient payés rubis sur l’ongle par les contribuables américains et européens, pour la beauté du geste ? Non ! Ce qui est visé derrière cette lamentable opération c’est de livrer au pillage des multinationales occidentales, d’abord l’Ukraine et dans la foulée, la Russie toute entière, riche de son agriculture ainsi que des considérables matières premières, minières et énergétiques. Là est un intérêt particulier, qui a tout à gagner dans l’affaire, c’est assurément celui du grand Capital mondialisé, y compris français.

  • L’ennemi provoque sciemment des atrocités ; si nous commettons des bavures, c’est involontaire.

On nous inflige le récit d’horreurs qui seraient commises par les Attila (ou Cosaques) russes, Comme si l’armée ukrainienne était une adepte de la guerre humaniste. Le traitement journalistique de cette actualité tragique, exploitée à la façon des faits divers les plus sordides, est malheureusement le lot de toutes guerres qui ensanglantent ce monde, il n’est que grand temps d’appeler à la paix. La majorité de la presse occidentale, dont le but est de nous convaincre du bien-fondé des méthodes des armées ukrainiennes, dont les unités de choc se réclament de l’idéologie nazie, action soutenue par des livraisons d’armes par les grands pays occidentaux (dont la France). Il coule de source que si quelques « bavures » se produisent du bon côté (ukrainien dans le cas présent) de la barricade, c’est pur hasard malheureux et la faute à « pas de chance ». Cet élément de propagande constitue un des axes principaux du processus d’intégration idéologique des peuples que l’intellectuel, philosophe et linguiste américain Noam Chomsky* a défini et analysé dans son ouvrage « La fabrique du consentement ».

(*) Noam Chomski et E. S. Herman : « La fabrique du consentement ; De la propagande médiatique en démocratie » (Editions Invsestig’Action ; version intégrale libre d’accès également consultable sur Internet)

  • L’ennemi utilise des armes non autorisées.

Ainsi en est-on actuellement, faute de preuves, à imputer l’intention à l’armée russe d’utiliser au bout du compte l’arme nucléaire, ou à désigner la dite armée responsable d’une boucherie sans nom dans les territoires occupés puis évacués par elle. Pourtant, (mais nos grands médias l’occultent ) à Marioupol et autres lieux, les nazis des bataillons « Azov », « Secteur Droit (Pravy Sektor) » se sont servi de civils comme boucliers humains. Evoquer les « lois de la guerre » pour dénoncer telle horreur ou telle ignominie (toujours attribuée à l’adversaire) n’a aucun sens. Toutes les guerres ont connu de semblables débordements impunis : nos grand-pères victimes du gaz hypérite pendant la Grande guerre, et près de nous, les enfants Vietnamiens bombardés par des tonnes d’agent « Orange » par les USA des années durant en sont deux exemples parmi beaucoup d’autres.

  • Nous subissons très peu de pertes ; celles de l’ennemi sont énormes.

Litanie qui a beaucoup servi et sert toujours. Les télévisions nous ont abreuvé d’images de blindés, camions et canons réduits à l’état d’épaves comme autant de signes d’une supposée déroute de l’armée russe. Cela sous-entend, que ces matériels inutilisables abandonnés par l’adversaire seraient des symboles de victoire des forces armées ukrainiennes. Bref, le genre d’argument à prendre avec circonspection.

  • Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause.

Tant que de la France ne disposera pour hérauts et idéologues va-t-en guerre que des Bernard Henri-Lévy ou Raphaël Gluksmann, voire certains politiciens, le pays sera dans le déni total de l’objectivité. Ce n’est pourtant pas que ce pays manque de grandes voix, mais on ne les entend ni ne les voit pas. Elles sont bannies de télévision, tenues en main par l’idéologie dominante, celle des marchands de canons ou de pétrole. Il fut un temps où certains intellectuels pouvaient, chacun dans son registre, d’Albert Camus, de François Mauriac, de Jean-Paul Sartre, (auteur de nombreux articles de presse retentissants dénonçant les guerres coloniales notamment la torture en Algérie au cours des années 1950-60), dénoncer  la propagande bourgeoise.  

  • Notre cause a un caractère sacré.

 En témoigne la rupture intervenue, en raison de points de vue divergents sur le sens de la guerre, entre l’Eglise Orthodoxe ukrainienne et sa maison-mère, l’Eglise Orthodoxe russe. On ne fera pas l’impasse sur le rôle de l’Uniatisme, mouvement religieux proche du catholicisme romain, cheville ouvrière de l’action menée dans ces contrées par le Vatican en lien et au service de la politique étrangère des USA.

 En résumé, les deux parties en cause s’attribuent le bon droit dans le conflit, l’adversaire incarnant le mal absolu. C’est la version  de la doctrine « Reagan » qui sévissait dans les années 1980 à savoir la lutte de «l’empire du bien » (l’occident) contre « l’empire du mal » (le bloc communiste), une mission quasiment d’essence divine.

Propagande Vichyste : Affiche française réalisée par Éric Castel en 1943. Plusieurs campagnes  de propagande tentent  de promouvoir le travail en Allemagne, entretenant délibérément la confusion entre le S.T.O. (impératif) et le volontariat. 
  • Ceux qui mettent en doute notre propagande sont des traîtres.

Condamnation qui peut certes se limiter au plan des idées mais également faire l’objet de sanctions matérielles avérées. Ainsi en est-il de l’interdiction, il y a quelques mois, de la chaîne de télévision russe «RT-France» désignée comme « complotiste » (le mot qui tue en ce moment). Crime des crimes, RT-France présentait la guerre d’Ukraine de façon moins manichéenne que les médias grand public pro-OTAN, qui dictent la doctrine en la matière. Ainsi la censure dont s’autorise la chaîne Internet Youtube quand elle considère que le contenu de documents ne correspond pas à l’orthodoxie médiatique dominante, face à cela la tendance est à l’auto -censure pour nombre d’entre nous, hors de ce périmètre pas d’alternative.

Qu’on nous entende bien : il ne s’agit pas ici de tresser des couronnes à Poutine ni de justifier cette guerre et les atrocités dont elle est porteuse. Nous sommes en effet en présence d’un conflit inter-impérialiste où chacun des belligérants entend préserver, voire conquérir de nouveaux intérêts économiques, un point c’est tout.

Le mur de Berlin est tombé le 9 novembre 1989 et l’URSS à été disloquée le 21 novembre 1991 emportée par Gorbatchev et Eltsine dans le tourbillon de l’histoire, et Poutine ne se revendique pas du socialisme, loin s’en faut et le rejette.          

Dès les années 1980-90, sous la direction d’inconnus du public, cependant très influents penseurs politiques tels que G.F. Kennan et Z. Brzezinski, s’est dessinée une doctrine qui depuis, sous-tend la ligne politique constante de la politique étrangère des USA jusqu’à aujourd’hui (et par opportunisme courtisan, celle de l’Europe communautaire). Cette doctrine porte un nom : « la stratégie du chaos ». En clair, cela signifie que tout ce qui menace la suprématie économico-politique des Etats-Unis en particulier (La libre entreprise)  et de l’Occident doit être combattu.

  •  Soit par interventions militaires directes : en violation du droit international quoique sous couvert de l’OTAN** (ex : Irak, Lybie, Syrie, Colombie, Venezuela…sans oublier la mise sur orbite des Talibans en Afghanistan), sous des prétextes mensongers, fabriqués de toutes pièces,
  • Soit l’organisation de troubles politiques et sociaux : (les fameuses révolutions de « couleur »), manœuvres de déstabilisation soutenues par des milliards de dollars comme ce fut le cas dans les pays de l’ex-bloc. C’est d’ailleurs la méthode employée dans le cas de l’Ukraine comme l’a reconnu à la télévision Victoria Nuland, l’actuelle sous-secrétaire aux Affaires Etrangères de J. Biden.

** L’OTAN, organisation militaire en principe défensive mais surtout anticommuniste, à l’origine centrée sur les contrées bordant l’Atlantique Nord, voit dorénavant son rayon d’action étendu au monde entier.

Le présent conflit d’Ukraine en est le dernier avatar en date après bien d’autres et en attendant de nouvelles provocations de l’Occident, peut-être envers la Chine qui a pourtant déjà donné en la matière (cf. les troubles successifs manigancés hier par la CIA au Tibet, puis à Hong-Kong, puis au Xinjiang. Prochaine étape : Taïwan ?).

Tout cela pour tenter de faire face a la crise de rentabilité du système capitaliste.

 « Le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage » disait Jean Jaurès à la veille de la première guerre mondiale. A méditer avant d’allumer vos télés ou vos radios. Organisons nous pour imposer coute que coute la Paix dans le conflit Ukrainien, et dans tous les conflits à travers la planète qui tuent, des gens des familles, tels la Palestine, Yemen et autres guerres. Le monde souffre et pourtant le capitalisme par le lobby des armes ne s’est jamais aussi bien porté, en faisant payer la guerre par les citoyens.

Disons non à la haine de l’autre, oui à la Paix, non aux marchand d’armes  qui manipulent nos consciences pour nous faire accepter l’inacceptable.

Jean Marie MASSON


Construisons la France en commun

À l’heure où les grands médias ne cessent de nous dire, par experts interposés, ce qu’il faut que nous pensions, des millions de citoyens, et c’est vrai pour des milliards d’humains à l’échelle planétaire, ressentent la nécessité d’être partie prenante, à part entière, des décisions qui les concernent. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, les rapports de domination, de subordination, d’aliénation peuvent être dépassés. Les frontières entre travail manuel et intellectuel s’estompent, entre exécution et conception aussi. Les organisations innovantes laissent de plus en plus de place à l’initiative individuelle.

Qui décide ? Comment ? Pour vivre dans quelle société ? Telles sont les questions auxquelles les humains sont de plus en plus nombreux à pouvoir et à vouloir répondre. Non pas comme des spécialistes mais en citoyens informés, consultés, en citoyens responsables. Incapable de répondre aux défis de ce 21e siècle, défis du travail à l’heure du numérique, du dérèglement climatique, de la démocratie et de la paix, le libéralisme est frappé d’obsolescence.

Le Parti communiste français, son siège national, ses fédérations sont des maisons ouvertes à tou.te.s intellectuels, chercheurs, créateurs, animateurs du mouvement social, citoyens engagés qui souhaitent mettre en oeuvre, avec nous, ce travail de recherche et d’approfondissement sur tous les grands enjeux de société, du féminisme à l’environnement en passant par la révolution numérique, le coût du capital, les nouveaux défis de l’antiracisme …

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